Ici, l’enjeu est de choisir une personne dans le public pour lui faire visiter le théâtre qui est devenu l’intérieur d’un corps humain, celui du metteur en scène. Cette intrusion, c’est le début d’une rencontre, un bouleversement.
Le corps, terra incognita. Du grenier où trottent les rats jusqu’à la cave où rampent les serpents, notre maison/corps regorge de détails qui nous dessinent. Cette métaphore de la maison pour figurer le corps, avec son unité, ses façades, ses fondations, ses nombreux espaces, ses recoins secrets, ses développements et, bien sûr, ses habitants plus ou moins reclus, est notre objet de recherche. Ainsi, nous nous penchons sur les liens qui se tissent entre nos actions et notre vie intérieure. Que se passe-t-il dans notre corps/maison lorsque l’on boit un verre d’eau, que l’on avale de travers ou que l’on tombe amoureux ? Et inversement, quelles incidences nos habitants ont-ils sur nos actions ?
Le spectacle Dans le ventre de la ballerine s’apparente à une sorte d’étude sur le vivant, qui prend son origine dans l’observation à la fois concrète et fantasmée du corps humain. Le corps, c’est la structure physique ET psychique de notre être. Car s’il se définit dans sa limite, sa forme et sa performance, il est aussi infini dans ses désirs, ses illusions, ses traces laissées par les ancêtres, nos souvenirs».
Nota bene : «Du fait du caractre inédit de l’expérience, nous ne pouvons pas être certains de son déroulement. Toutefois, il n’y a aucune raison de craindre un débordement dangereux et les risques physiques sont uniquement pris par les interprètes».
*Spectacle Lauréat de la bourse d’écriture cirque 2016 Beaumarchais-SACD
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LA PRESSE EN PARLE
« Que se passe-t-il dans notre corps quand on boit un verre d’eau, quand on avale de travers, quand on tombe amoureux ? Prise au hasard dans le public, une spectatrice est conviée à un voyage onirique dans l’organisme. Voici la salle transformée en cerveau, en entrailles avec globules, ovules et testicules, que s’amusent à jouer les acrobates, danseurs et techniciens de cette Compagnie Anomalie, troupe inclassable qui mène ici un drôle de cirque… » - Le Canard Enchaîné
« A la manière de «Il était une fois la vie» mais en plus barré, les circassiens timbrés d’Anomalie &... vont croiser des anticorps et des synapses. Un voyage en terre inconnue à la fois loufoque et poétique déployé dans une scénographie sens dessus dessous. Lâchez prise et sortez vos lampes frontales… Une immense vague de tendresse pour clore un spectacle fou et osé. » - Time Out
« C'est parti pour un voyage initiatique et d'introspection qui ne sera pas de tout repos. Il y a quelque chose de ludique dans cette performance délirante, qui se veut aussi une étude du corps humain. Entre rire et fascination, notre coeur balance. Bref, un spectacle hybride qui rentre définitivement au panthéon des ovnis scéniques. » - Les5Pièces.com
« C’est un spectacle riche de retournements et de trouvailles et qui ne se raconte pas: il faut le voir, en faire l’expérience car il fait aussi bien appel aux sens qu’à l’imaginaire. Le corps et l’esprit, le désir et la réflexion, sont les deux pôles que la compagnie souhaitait aborder dans ce spectacle. La mise en abyme est des plus réussie. […] il est à parier que "Dans le ventre de la ballerine" rentrera dans les annales ! » - vivantmag.over-blog.com
« Les interprètes de Dans le Ventre de la Ballerine sont autant danseurs qu’acrobates ou comédiens, voire même bruiteurs en direct. Ils utilisent la parfaite maîtrise qu’ils ont de leurs propres corps pour nous entraîner dans une féérie post-moderne ou toutes ces disciplines se mêlent. Non contents de ce mélange, le spectacle intègre à part entière les sept techniciens qui les accompagnent. Le déferlement technique qui est donné à voir se marie parfaitement avec les performances des interprètes. D’une beauté époustouflante, les différents effets lumineux, scéniques ou sonores renforcent l’immersion du spectateur, qui devient finalement absolue. Les huit personnes présentes sur scène jouent avec tous les instruments de technique, les murs, les installations du théâtre, en bref, avec le théâtre lui-même. Et par delà le côté concret, ils jonglent avec les émotions, se laissant tous les droits d’être drôles, sérieux, impressionnants, touchants, ou juste beaux.
Bien que toute cette abondance de performances et de technique pourrait laisser à penser qu’elle étouffe la parole portée par cette création, la dramaturgie est d’une clarté totale, lie tout de façon fluide, et ils ne s’écartent jamais de leur propos. L’évolution est évidente, mais imprévisible. On ne peut pas se perdre, hormis en soi-même. Le « Γνώθι Σεαυτόν » (Gnothi Seauton), “connais- toi toi-même”, inscrit sur le temple de Delphes, prend avec eux tout son sens.
La fin d’un spectacle constitue souvent son apogée. Ce qui est bien avec un spectacle qui commence par la fin, c’est qu’il y reste tout le long. Si vous n’êtes pas médecin, et puis même si vous l’étiez, une expérience à vivre sans tarder. » - Théâtreactu.com